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Zorg

L'histoire du trio lausannois est une suite de «hasards heureux de la vie»: quand Guillaume (chant, guitare) et Totor (tout le reste et même plus), adeptes de rock lourd et énervé, rencontrent Catia (chant), issue du monde du théâtre et étudiante en Lettres, l'entente se fait immédiatement. «On s'est vraiment trouvé, raconte Guillaume. Chacun a très vite su trouver sa place...» Zorg était né. 7 ans, trois cd et des dizaines de concerts plus tard, le groupe affiche une sérénité et un plaisir d'être ensemble à toute épreuve.

Après la découverte du premier album et l'angoisse du second (surtout si le premier a marché), le troisième opus est souvent chez les musiciens l'occasion de pouvoir enfin prendre son temps, et composer sans contraintes. Le trio ne fait exception à la règle: «Pour la première fois, on est arrivé en studio avec des chansons déjà écrites, et une idée précise de ce que devait être l'album, explique Catia. Ca nous a permis de prendre du temps pour choisir le matériel, ce qui a rendu l'enregistrement très ludique. Les textes sont aussi très personnels, c'est la première fois que l'on en écrit autant avec Guillaume, les autres étant rédigés par une troisième plume, Tanya.» Between us, c'est un album construit dans la simplicité et l'exigence: «Les chansons sont plus lumineuses et rythmées, explique Catia. Mais on n'a pas changé. Nos chansons sont toujours très douces...» Avec Between us, le groupe espère aussi traverser la Sarine et se faire connaître dans toute la Suisse. «On a vraiment envie de grandir, explique Guillaume. Mais pour cela, il nous fallait une structure. Nous avons donc signé avec le label Gadget à Zurich, qui a cette expérience dont nous avions besoin...»

Au fil des rencontres
Au-delà de ces ambitions (qui restent néanmoins raisonnables), Zorg fait partie de ces groupes qui chantent pour se greffer à nos vies et nos souvenirs, bons ou mauvais. Ecouter, et réécouter leurs albums, c'est comme se replonger dans un album photo, avec pour chaque chanson une anecdote, un sourire ou une larme... «Il nous arrive souvent que des gens nous racontent s'être embrassés pour la première fois ou avoir conçu leur enfant sur une de nos chansons, avoue Guillaume. Et ce genre de confessions nous fait toujours vraiment plaisir ! C'est aussi pour cela que l'on aime la scène. C'est clair qu'avec notre musique, on ne fait pas sauter les gens, mais c'est pas grave. Jouer devant des couples qui se serrent et nous sourient, c'est à chaque fois une joie immense.» Pour Catia, les liens ainsi noués avec le public, à la fois anonymes et intimes, sont dans l'esprit des thèmes principaux de l'album: «On adore écrire sur les relations humaines, comment elles évoluent au fil des rencontres, et les différentes manières de les dépeindre. C'est passionnant de se retrouver et de mélanger nos façons de se raconter la vie...»

Il ne faudra donc pas rater les passages du groupe en Suisse romande (et ils seront sûrement nombreux), avant la traditionnelle saison des festivals. Et pour la suite des projets, les deux voix du groupe sont à l'unisson: «On veut conquérir le monde !» Ca rigole, mais ils ont déjà commencé à vendre des disques au Brésil. Prends garde, car tu es sans doute le prochain...