Les 10 bonnes raisons... De bannir la théorie du genre

Malheur, les inégalités régressent partout! Lentement mais sûrement, les principes fourbes de l’équité viennent remettre en cause la légitimité d’une formule gagnante depuis des millénaires. Alors, pour ceux ou celles qui hésitent encore sur le bien-fondé de la résistance masculine et la ringardise du féminisme, voilà un petit rappel des 10 bonnes raisons pour lesquelles rien ne doit changer.

 

Pour lui…

 

1. Dieu le veut. La société patriarcale appartient à l’organisation naturelle de la vie sur terre. Ajoutons qu’il a été prouvé scientifiquement (oui, scientifiquement!) que les femmes naissaient inférieures aux hommes et que tout changement en vue de plus d’égalité mènerait au communisme.

 

2. Sauve la langue de Molière. La féminisation du langage te ferait perdre ta prose! Imagines-tu l’enfer de devoir, à l’écrit comme à l’oral, assurer la parité des genres. Des e-é-è-s à la fin de chaque mot, non merci!

 

3. Gag Carambar. C’est bien joli d’affirmer que les préjugés mènent à la discrimination. Reste que la principale source d’inspiration de tes blagues repose sur les clichés de genre et que tu n’es pas prêt à abandonner ton humour.

 

4. Galipettes. Tu aimes bien mettre la main au c... des jolies étudiantes ou encore, le soir venu, trousser vite fait une soubrette dans les couloirs de ton uni. Alors, ne laisse surtout pas les femmes s’émanciper en prenant la poudre d’escampette.

 

5. Jette-toi au lac! Et si, comme tout bon frustré macho et «gynéphobe», tu as besoin de raisons qui n’en sont pas, ben fais-le parce que l’autre l’a dit et que c’est mieux comme ça! 

 

 

Pour elle…

 

 

1. Atténue le choc. Une fois entrée dans la vie active, tu seras inévitablement rémunérée, à travail égal, entre 10 à 20% de moins que tes homologues masculins. Autant t’y habituer dès le milieu estudiantin. Au surplus, pourquoi ne proposerais-tu pas qu’un système de rétribution analogue soit mis en place dans le cadre des évaluations universitaires?

 

2. Les fausses dévotes. Une fois toutes les inégalités disparues, de quoi tes laïus bien pensants pourraient-ils se nourrir? Tu ne voudrais tout de même pas ne plus pouvoir briller en soirée par tes propos féministes enflammés.

 

3. I had a dream… devenir Barbie. Depuis toute petite, tu t’imagines maman de 10 enfants, à faire des cookies des jours durant. Tu ne voudrais tout de même pas briser ce rêve à coup de carriérisme mal placé acquis sur les bancs de l’université.

 

4. Sauve la galanterie. Bijoux, fourrures, diamants ou repas au restaurant, penses-tu vraiment qu’un prince moins riche et intelligent que la princesse serait aussi charmant?

 

5. Gagne ton indépendance. Parce qu’entre le maître et l’esclave, l’homme et la femme, le premier est plus dépendant du second. Libère-toi donc de tes chaînes sans que le beauf à gourmette s’en rende compte. Tu auras alors le beurre et la tune du fromager.

 

EB