Mes parents sont à l'école

 

La situation actuelle des étudiants avec enfants

 

Parents et encore sur les bancs d’école? La situation n’est pas aussi marginale qu’elle n’y paraît, puisque, selon un récent rapport de l’OFS sur la situation économique et sociale des étudiants des hautes écoles suisses, 5,5% des jeunes en formation ont des enfants, universités et HES confondues.

 

Néanmoins, la proportion de ceux-ci est légèrement plus élevée dans les HES. Dans le cas des étudiants HES, qui sont en cours d’emploi, ils sont 17,4%: l’OFS explique ce chiffres plus élevé par l’âge moyen des étudiants, plus haut également. A l’université, 38% des étudiants avec enfant sont des hommes. Dans les HES en revanche, ce rapport est plus équilibré avec 45% de pères étudiants.

 

Sous bonne garde

 

Au niveau de la garde de l’enfant pendant la période dévolue aux études, c’est le partenaire qui effectue cette tâche dans 41% des cas, par d’autres membres de la famille ou des proches pour 18% des parents étudiants. On constate que c’est l’entourage qui prend le relais lors des périodes de labeur académique, la part des crèches universitaire ne représentant qu’une petite partie des enfants gardés: à peine 2%.

 

Les clichés ont-ils la vie dure concernant le sujet polémique qu’est la garde des enfants? Eh, oui… La comparaison par sexe montre que les hommes délèguent plus souvent la garde à leur partenaire que les femmes: ils sont 74% contre 17%.

 

Bébé chamboule tout

 

Plus des trois quarts des étudiants estiment que l’arrivée d’un enfant les a forcés à restructurer leur vie. Pour 36% d’entre eux, le fait d’être parents les a empêché de suivre la totalité des cours. Pourtant, 70% d’entre eux ne considèrent pas la garde des enfants comme un obstacle pour terminer leurs études avec succès.

 

Toujours selon cette étude de l’OFS, les conséquences de la garde d’enfant sur la formation dépendraient des études elles-mêmes et… du sexe du parent. Les femmes citent plus que les hommes le chamboulement que l’arrivée d’un bébé provoque dans leur vie. Parmi les étudiants des universités, les pères évoquent plus souvent que les mères le fait qu’un enfant puisse être un obstacle à la réussite de leurs études. Information équivoque : ce sont les mères qui, le plus souvent, sont empêchées de suivre certains cours pour garder leur enfant (sources : OFS).

 

On voit que, globalement, l’arrivée d’un enfant permet de poursuivre et de terminer ses études dans de relativement bonnes conditions. La mère ayant le plus souvent la garde de ses rejetons, on a vu que c’est elle dont les études auraient le plus à pâtir: néanmoins, les mentalités évoluent, la garde semble être mieux partagée entre les deux parents et l’entourage proche donne volontiers un coup de main. Encore un effort, l’égalité n’est pas si loin!

 

ES