So far away...

Marre du train-train quotidien? Rien de tel que DE se téléporter dans un autre univers...

Envie d'une petite escapade? Besoin de prendre l'air? Tu ne supportes plus de voir les mêmes têtes jour après jour? Ta curiosité te pousse au-delà de toute formalité? Tes yeux veulent voir plus loin que les bâtiments universitaires, ton coeur désire aimer une autre patrie que le sol helvétique, ta langue voudrait faire une pause avec le français, essayer d'autres sons... Don't worry, il n'y a pas que les vacances qui font pousser des ailes pour s'envoler vers de nouveaux horizons! Tu peux profiter de ton année sérieuse et intensive (hum...) pour vagabonder dans les couloirs d'une nouvelle université. Car... les universités suisses offrent de bons systèmes d'échanges entre diverses universités d'Europe et du monde entier.

Ces échanges ont plusieurs avantages. Le premier, lorsqu'un accord est signé entre deux universités, est que l'université d'accueil ne facture aucune taxe d'inscription, ce qui peut être fort avantageux pour certains pays où c'est un véritable luxe de pouvoir faire des études en tant qu'étranger. Ensuite, avec Erasmus ou certains autres accords, tu peux partir avec une bourse, plus ou moins généreuse, mais toujours pratique pour les débuts estudiantins. Outre le côté financier, partir à l'étranger permet de te perfectionner dans une langue étrangère, et pourquoi pas revenir bilingue? Habiter dans un pays pendant plusieurs mois dans un cadre universitaire te permettra aussi de découvrir la culture, de lier quelques amitiés (toujours optionnel), faire la fête de façon locale... Mais là je dérive, aller dans une autre université te permet d'étudier sous un autre angle que celui que te proposent tes professeurs et ta faculté.

Tous ces avantages sont, sans compter, le petit plus que t'apportent un séjour à l'étranger et la maîtrise d'une autre langue sur ton CV. Convaincu? Il ne te reste plus qu'à passer par toute la paperasserie, les bureaux, les trente papiers à signer... Mais toujours pas d'inquiétude à avoir, il suffit de contacter le bureau Erasmus ou celui des Relations Internationales de ta faculté et tu recevras un petit coup de main. Occupe-toi de cette organisation le plus tôt possible dans l'année, bien que les délais soient en février ! N'oublie pas, ensuite, de faire un bel adieu à tes amis et même peut-être de les inviter dans ta nouvelle contrée reculée, si tu as un fond d'esprit hospitalier.

Le moyen le plus connu et le plus utilisé porte le nom d'Erasmus. «L'auberge espagnole» a dû donner l'envie à plus d'un de séjourner à Barcelone. Pourtant, d'autres villes dans tous les pays européens, plus ceux de l'EEE (Islande, Liechtenstein et Norvège), et aussi la Turquie (pays candidat) font partie du réseau Erasmus. Alors qu'en est-il de la Suisse? Elle ne fait partie d'aucun de ces groupes et n'est plus que partenaire tacite depuis le changement de fonctionnement d'Erasmus (intégré depuis 2000 dans le programme Socrates qui regroupe divers niveaux d'éducation). Pourtant, elle continue d'entretenir des échanges Erasmus, bien que le financement se fasse grâce à ses propres fonds. Le système Erasmus permet aussi de faire reconnaître tes crédits auprès de ton université lorsque tu reviendras de ton long périple. Encore quelques papiers mais rien de très impressionnant, il existe des formulaires précis qu'il faut renvoyer au plus vite après ton retour.

Mais ne te borne pas seulement aux universités qui ont signé un accord dans le cadre d'Erasmus. Chaque faculté a ses propres accords avec des universités spécifiques. Ce sont des accords particuliers qui ne fonctionnent pas pour toutes les branches. Par exemple, il te sera effectivement plus facile de partir en Chine si tu étudies le chinois que n'importe quelle autre branche (de nombreux accords existent entre la Chine et la Suisse, et la Chine est prête à offrir plusieurs bourses). Ensuite certaines universités ont un accord dans une branche, mais pas dans une autre qui te serait alors utile. Dans ce cas, insiste tout de même, il est possible que l'université d'accueil t'accepte, tant que la branche pour laquelle il y a un accord n'est pas surchargée.

Les possibilités de séjours ne s'arrêtent pas là. Il en reste une nommée mobilité libre. Ici, ce sera à toi de faire les démarches, et le résultat n'est pas assuré. Les universités conseillent de rester dans des universités ayant un accord avec ta faculté, mais cela ne veut pas dire qu'il faut perdre tout espoir! La bourse non plus n'est pas garantie dans ce cas-là, ce qui peut être plus ou moins problématique. Mais si cette université que tu vises est l'amour de ta vie, pourquoi laisser passer ta chance?

Après ce bref tour des possibilités que notre université met à notre disposition, je vais te laisser continuer tes recherches plus intensément. Regarde sur le site Internet de ta faculté, demande au secrétariat, à tes professeurs ! Ils ne sont pas tous au courant de tout ce qui se passe pour chaque branche (ce ne sont pas des ordinateurs à mémoire et stockage illimités... heureusement!), alors mieux vaut demander à plusieurs personnes. etumag te souhaite de belles aventures dans le monde extra-helvétique!