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Destination... Switzerland !

Partir étudier dans notre petit coin de pays !

«So Sweet Zerland». Le credo de Suisse Tourisme te fait rêver? Et pourquoi pas joindre l’utile à l’agréable en effectuant un ou deux semestres d’études dans une autre haute école helvétique?

Ah! la Suisse centrale et ses grands lacs, le Tessin et ses terrasses ensoleillées, la cité genevoise et son histoire millénaire, pas besoin d’effectuer mille kilomètres pour se sentir dépaysé. Dame Helvétie est une terre de contrastes géographiques, culturels mais aussi linguistiques. Première raison donc d’étudier dans un autre établissement: apprendre l’une de nos quatre langues nationales. «La majorité des jeunes partent pour perfectionner leur allemand. Les hautes écoles germanophones sont donc tout naturellement privilégiées», explique Gilberte Isler, responsable du Service des affaires socio-culturelles à l’Université de Lausanne.

S’il suffit de franchir le Röstigraben pour baigner dans un environnement alémanique, tu peux pratiquer la langue de Dante à l’Université de la Suisse italienne - ou pour les futurs enseignants primaires à la SUPSI DFA du Tessin -. Le romanche, quant à lui, s’enseigne à Fribourg. L’alma mater fribourgeoise propose, en effet, un cursus complet (Bachelor et Master) en langue et littérature romanches.

Recréer des liens

Autres avantages de ce type de séjour? S’ouvrir à un différent mode de vie et élargir son horizon. «Parfois, le jeune quitte le cocon familial pour la première fois. Pour d’autres, cela permet de reprendre contact avec des membres éloignés de leur famille qui vivent loin de chez eux dans une autre région linguistique», explique Christine Müller-Tragin, responsable de la mobilité suisse au niveau des HEP. Et d’ajouter que «les étudiants se confrontent à un autre système éducatif, ce qui est bénéfique sur le plan formatif».
Sans oublier l’aspect travail. «Ce genre d’expérience est toujours très valorisante sur un CV», ajoute Gilberte Isler

Pour qui ?

Sur le plan universitaire, seule exigence pour effectuer un tel échange: avoir obtenu 60 crédits. Une fois cette condition remplie, il n’y a pas de sélection sur dossier. «Par contre, l’étudiant doit obtenir l’aval de sa faculté avant de partir», précise Gilberte Isler.
Le jeune reste immatriculé dans sa haute école d’origine et continue d'y payer les taxes d'études. A noter que certains frais annexes (cours de langues, émoluments de base) peuvent être exigés par l’établissement d’accueil.
Les bourses cantonales et celles octroyées par l’institution d’origine continuent d’être versées durant le séjour de mobilité helvétique.

Prêt partez !

Convaincu? Informe-toi, au préalable, sur l’offre de cours des autres universités suisses. Tu peux aussi consulter sur Internet leurs plans d’études et les enseignements proposés. Prends, également, rendez-vous avec le bureau de mobilité de ton université d’origine afin de remplir ton formulaire d’inscription. Les délais pour un séjour de mobilité en Suisse sont fixés au 15 avril pour le semestre d’automne et au 15 novembre pour le semestre de printemps suivants. Il convient aussi de vérifier auprès du responsable de ta faculté que les prestations d’études effectuées en dehors seront bien prises en compte.
En règle générale, tous les cours suivis dans l’université d’accueil sont reconnus. «Pour certaines branches comme le droit, certains programmes, élaborés en collaboration avec l’établissement d’accueil, ont été tout spécialement mis sur pied afin de faciliter les démarches administratives», souligne Gilberte Isler.
Pour les étudiants étrangers détenteurs d’une autorisation de séjour, il faut encore déposer une demande de transfert pour un séjour temporaire dans le canton de la haute école d’accueil.
Une fois sur place, il ne reste plus qu’à s’annoncer auprès du service de mobilité de l’université dans un délai de deux semaines à compter du début des cours.

HES et HEP

Du côté des HES et HEP, il est aussi tout à fait possible – et même conseillé – d’effectuer un séjour de mobilité en Suisse d’une durée de un ou deux semestres. «Au niveau de la formation des enseignants, les étudiants peuvent se rendre dans toutes les HEP de Suisse qui en compte 14», explique Christine Müller-Tragin.
Avant de partir, «il convient de remplir un formulaire de mobilité et d’écrire une lettre de motivation», précise la responsable. Un niveau B2 en langue est, également, exigé si l’apprenant part dans une autre région linguistique.
Au niveau de la reconnaissance des crédits, la procédure peut, par contre, s’avérer un peu plus fastidieuse: «Les plans d’études des différentes HEP ne correspondent pas complètement et l’organisation du Learning Agreement entre les deux HEP est parfois laborieuse».