interviews

"Aller au bout de soi-même"



Force et travail comme leitmotiv

Augustin Maillefer a représenté les couleurs de la Suisse, lors des derniers Jeux Olympiques de Londres. Une expérience fantastique pour le jeune rameur qui rêve de renouveler l’expérience à Rio en 2016.

Comment concilies-tu ta formation à l’Université de Lausanne et ta carrière de rameur?

Ce n’est pas facile de pratiquer mon sport et d’étudier parallèlement. L’aviron me demande un investissement à 100% et l’université n’en demande pas moins non plus. Alors je diminue côté études. En 2011-2012, l’année olympique, j’ai effectué ma branche mineure en informatique. En ce moment, je suis à l’armée en tant que sportif d’élite. J’effectuerai ma majeure en sport une fois mon école de recrue terminée.

Quel est le secret de ta réussite?

Le travail à l’entraînement est la clé du succès. C’est un sport où la chance et le talent n’ont qu’une place plutôt petite. Le travail paie et c’est gratifiant.

Qu’est-ce qui te plaît tant dans l’aviron?

Aller au bout de soi-même, ressentir la glisse du bateau, gérer la douleur. Ce mélange crée une sensation unique.
Le physique, la technique et le mental sont trois paramètres que cette activité m’oblige à travailler en profondeur. C’est un sport complet, tous les muscles du corps sont sollicités. C’est un exercice équilibré, je ne suis pas en train de «me griller» la santé. Le contraire me poserait problème.

Quels souvenirs te reste-il des JO de Londres?

Le plus marquant, c’est le côté compétition: être aligné au départ contre les meilleurs mondiaux et passer l’arrivée devant des dizaines de milliers de spectateurs fous. Mais je garde aussi beaucoup d’autres bons souvenirs: le village olympique et sa salle à manger gigantesque, assister aux finales des autres sports, la cérémonie de clôture, etc…

Quelles sont tes passions à côté de l’aviron?

Le sport en général et plus particulièrement le jogging, le vélo, le ski de fond et le unihockey.

Tes projets à long terme sur le plan sportif et professionnel?

Devenir sportif professionnel serait formidable. Pour ça, il me faudrait un sponsor. L’aviron suisse manque de moyens financiers, aucun rameur n’est salarié. D’où l’intérêt d’être sportif d’élite à l’armée. L’enseignement m’intéresse beaucoup, que ce soit dans le domaine du sport ou non.


BIO EXPRESS

 

Augustin Maillefer est tombé dans la marmite de l’aviron en 2003. Entraîné par un ami, il pousse la porte du club Lausanne-Sports Aviron. Très vite, l’étudiant se prend au jeu et participe à différentes compétitions sur le plan suisse et international. Sa participation aux JO de Londres vient couronner une carrière déjà bien remplie. Le champion avait été repéré par notre équipe en 2011 déjà. Il avait alors participé au Forum des étudiants, consacré aux jeunes en formation qui sortent de l’ordinaire. À cette occasion, nous lui avions consacré un portrait.