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Innovaud

Un outil pour accélérer l’innovation

L’association Innovaud soutient les créateurs de start-up, PME et grandes entreprises actives dans l’innovation avec un focus sur l'innovation technologique, l'innovation d'affaires ou de design. L’organisation épaule les entrepreneurs du canton de Vaud tout au long du processus de la phase avant création jusqu'au développement. Pour ce faire, elle offre aux porteurs de projets un réseau de professionnels du terrain, leur facilite l'accès à des locaux adaptés et les  soutient dans la recherche de financements. Interview en compagnie de Patrick Barbey, son directeur.

 

Selon vous, la Suisse est-elle une terre propice à l’entrepreneuriat?

D’une manière générale, je dirais que notre pays constitue un terreau fertile à la création d’entreprises. Beaucoup d’aides ont été mises en place, ces dernières années, par les pouvoirs publics, notamment. Et ces services se sont professionnalisés. Il y a aussi tout un gisement de créativité et d’innovation qui se trouve dans les hautes écoles spécialisées et les universités.

 

Justement, beaucoup d’étudiants font-ils appel à vous?

Globalement, environ 10% à 15% des demandes effectuées auprès de notre association concernent des jeunes en formation. Ce peut être un doctorant qui souhaite commercialiser son service ou son produit ou encore un étudiant du premier cycle universitaire.

 

Quels services proposez-vous aux jeunes entrepreneurs?

Nous les aidons tout d’abord à trouver des locaux adaptés au sein d’un technopôle ou d’un incubateur, installés sur le canton de Vaud. Ensuite nous orientons les jeunes entrepreneurs vers les bonnes personnes qui peuvent répondre à toutes les questions qu’ils se posent. Ils bénéficient alors d’un accompagnement professionnel personnalisé. Nous pouvons aussi leur apporter un soutien financier sous forme de bourses à l’innovation distribuées dans les hautes écoles et de prêts sans intérêt. Enfin, nous mettons un accent tout particulier sur la communication qui permet à la firme fraîchement créée de gagner en visibilité.

 

Quels conseils donneriez-vous à un jeune en formation désireux de créer sa propre start-up?

Se lancer. En Suisse, on a tendance à privilégier la sécurité à la prise de risques. Mais il faut savoir aussi sortir de sa zone de confort de temps en temps.

Il ne faut pas hésiter non plus à faire tester ce que l’on propose à son entourage ou à de potentiels clients. Et cela même avant la phase de création de la start-up, peu importe si le produit ou le service n’est pas encore fini. Cette étape est primordiale car elle permet de vérifier que l’offre proposée correspond bien à une demande, gage de succès futur. 

Enfin, il convient de savoir s’entourer. Monter sa propre firme exige une pluralité de compétences allant des qualités de management et de leadership en passant par des connaissances chiffrées et un sens aigu de la communication. Or, une seule personne ne possède pas toutes ces habiletés. Sans oublier qu’une telle aventure demande beaucoup de temps et d’énergie. Mais c’est tout à fait réalisable. Notre association qui soutient les idées innovantes et présente des témoignages de jeunes entrepreneurs qui ont réussi, vise, notamment, à prouver aux étudiants que vivre cette expérience est non seulement possible mais aussi très enrichissant.  | mb