édito

A chacun sa révolution

Salut,

Quelles sont les similitudes entre les révolutions du printemps arabe et le mouvement des indignés qui submerge les démocraties occidentales? Il y en a certainement plusieurs. Parmi elles, ces deux phénomènes ont entraîné dans leur sillage de nombreux étudiants. Bonne formation, accès à l'information, promesse d'un bel avenir: mais cela ne suffit plus. Face à un monde où l'immédiateté de l'information est désormais la règle, où les Etats ne semblent plus pouvoir faire face aux problèmes sociaux les plus graves, où le débat politique s'éloigne des préoccupations de la masse, où les bourses et les agences de notation semblent dicter toutes les décisions, il n'est pas étonnant de croiser au coeur de ces mouvements les futurs et jeunes diplômés.

A défaut d'une véritable révolution mondiale, il se dessine une évolution de la mondialisation, une restructuration des systèmes politiques et économiques dont les nouveaux architectes seront assurément les étudiants «indignés ou révoltés» d'aujourd'hui.

A observer nos voisins, nous ne pouvons pas rester indifférents à ces changements car nous les subissons de plein fouet que nous le voulions ou pas. Le modèle politique suisse doit aussi tirer les leçons de ces mutations.

A nous dès lors de trouver les solutions pour façonner le monde de demain. A chacun sa révolution.

Bonne lecture.