La déclaration de Bologne

Une aide vers la mobilité?


Le passage du système universitaire traditionnel à celui de Bologne ne s’est pas fait sans créer de vives réactions parmi les étudiants.

Piqûre de rappel

L’accord de Bologne, ratifié en 1999 par 29 pays dont la Suisse, comprend actuellement 46 pays européens. L’utilisation d’un système commun de crédits appelé ECTS est censée favoriser la mobilité des étudiants. Grâce à cette synchronisation, la reconnaissance des études faites dans une autre faculté ou dans une institution nationale ou étrangère est facilitée. Les diplômes deviennent plus lisibles et comparables, notamment par l’ajout du «supplément au diplôme» qui informe de manière plus précise sur le cursus suivi.

Deux types de mobilité sont concernés par le processus de Bologne. La mobilité horizontale, d’une part, permet à l’étudiant de suivre des études dans une autre institution tout en ne changeant pas de niveau. Les cours doivent correspondre au plan d’études de la filière choisie. Il est donc indiqué de se renseigner auprès de son école afin de savoir quelles sont les diverses alternatives. Pour ce qui est de la mobilité verticale, celle-ci permet de changer d’institution entre deux niveaux d’études différents, par exemple entre le bachelor et le master. L’étudiant doit dans ce cas suivre les règles et les conditions de la nouvelle institution.

Les obstacles

Le processus de Bologne qui vise aussi bien à favoriser la mobilité des enseignants que celle des étudiants rencontre des difficultés. Les principaux obstacles sont liés à des problèmes d’immigration et de reconnaissance, aux incitations financières insuffisantes, ainsi qu’à la rigidité en matière de retraite. Pas toujours facile pour un étudiant ou un enseignant d’obtenir un visa, une carte de séjour ou une autorisation de travail. Les programmes de formation, quant à eux, ne sont parfois pas suffisamment souples pour favoriser la mobilité.