les 10 bonnes raisons

Les 10 bonnes raisons…de squatter


Financièrement parlant, être étudiant n’a jamais été facile, surtout en temps de crise, et le coup de grâce à ton portefeuille est habituellement porté par le loyer. Mais t’es-tu jamais dit que débourser 700 francs pour une chambre de 6 mètres carrés avec vue sur le container à compost n’était pas une fatalité? il existe un certain nombre de moyens de minimiser son loyer, autrement dit de squatter. Eh oui, se loger aux frais d’autrui est une bonne idée car:

1.
Les amis doivent s’entraider. A quoi sert d’avoir des amis qui ne te servent pas? A rien – mais c’est à toi de prendre les choses en main. La méthode est simple: tu te pointes avec un sac de couchage sur le palier d’un ami et tu lui demandes de t’héberger «quelques jours». Après un mois, tu passes à un autre ami et le tour est joué. Bonus: si l’un d’entre eux a une console de jeux ou un vase qui te plait, tu peux l’emporter en douce dans ton prochain logement pour te constituer peu à peu un chez-toi cosy et mobile.

2. Ton uni est si accueillante. Même si, certains jours, l’université te donne envie de mourir, les bâtiments disposent de tout ce qu’il faut pour vivre, distributeurs de nourriture, WC, et internet gratuit y compris. il te suffit de trouver un endroit où personne ne va troubler ta grasse matinée avant midi, par exemple le secrétariat.

3. Ton uni est si  accueillante, bis. Un autre endroit confortable pour s’installer est la bibliothèque universitaire: on y dort bien (en tout cas, on y somnole beaucoup) et les livres à disposition peuvent servir autant à te distraire qu’à te réchauffer.

4. Tu es un dur à cuire. Si tu ne trouves vraiment pas d’endroit où passer la nuit, essaie d’insulter un policier. En variant la créativité de tes invectives, tu pourras décrocher un séjour gratuit d’une nuit au poste ou, avec un peu de chance, d’une semaine à l’hôpital.

5. L’Etat-providence est là. N’hésite pas à t’adresser aux services sociaux de ta ville pour décrocher un logement gratuit. Explique-leur que tu es victime d’abus psychologiques répétés. Apporte l’enregistrement d’un cours pour le prouver.

6. Chez tes parents, c’est un peu comme un hôtel gratuit… avec, de surcroît, un service traiteur et de blanchisserie intégré. Peut-être croyaient-ils être débarrassés de toi après tes 18 ans, mais avec toutes les réformes de l’enseignement, quand tu auras fini tes études, tu pourras presque prétendre à une préretraite.

7. La propriété, c’est le vol. Et la location est donc, au mieux, du recel. Si tu te sens anarchiste dans l’âme, un bon vieux squat à l’ancienne te tend les bras. Les locaux sont souvent vétustes, mais les gens sont accueillants – rien de tel pour cultiver tranquillement ton jardin comme l’a conseillé Voltaire (même si, à son époque, on ne connaissait pas encore les lampes UV ni l’hydroponique).

8. Dieu est partout. Les lieux de culte font partie des rares endroits ouverts la nuit et donc pouvant te fournir un endroit où dormir. En fonction de la localisation de ton uni, il te faudra peut-être changer de religion pour ne pas devoir te déplacer trop loin. Pour ce faire, tu devrais probablement te séparer de ton âme. Un moyen simple d’y arriver est d’entamer des études d’économie.

9. Tu es un étudiant Erasmus. Un abonnement de train coûte moins cher qu’un loyer et te permet de dormir tranquillement dans les trains de nuit. Eh oui: la mobilité des étudiants, c’est aussi ça.

10. Love is everywhere. Si, en dépit de ta personnalité, il existe au monde quelqu’un qui a l’immense privilège de t’aimer, il ou elle dispose alors d’un excellent moyen de te le prouver en t’hébergeant. Le seul problème, c’est que le jour ou tu voudras commettre un adultère, tu seras obligé de te cantonner aux candidat(e)s disposant également d’un logement sous peine de te retrouver SDF– mais aucune situation n’est parfaite.