Caprices festival

de retour de crans-montana, l'envoyé spécial d'etudiants.ch raconte ses week-end enneigés durant le caprices festival

Programmation éclectique s'il en est cette année au Caprices festival. Elle aura réjoui les 15'000 personnes qui ont arpenté «le Chapiteau» (la grande scène) ou «l'Alternative» (la petite).

Anne Roumanoff ouvrait les joutes avec un spectacle tout en beauté, charme et dérision. Le public était là pour jouer le jeu et donner la réplique. Smaïn laissait quant à lui les spectateurs un peu sur leur faim avec ses sketchs sur la crise de la quarantaine qui tenaient plus du mélodrame que du réellement comique. Même si, et c'est devenu une habitude, le festival a démarré par l'humour, c'est bel et bien la musique qui était au coeur de ces dix jours.

Des légendes sous la neige
Le premier soir a aussi été marqué par la présence d'une invitée de marque, et qui allait grandement marquer le festival: la neige. Les malchanceux qui n'étaient pas encore montés n'ont donc pas pu assister à la soirée reggae organisée à l'Alternative. Cette neige qui est tombée en abondance durant toute la durée du festival a donné une coloration quasi magique au spectacle. Ajoutez à cela Lou Reed, le dernier samedi: icône des années soixante, un des derniers dinosaures de cette époque, avec sa voix si particulière et envoûtante. Et c'est Robert Plant qui levait le rideau… La preuve que les jeunes organisateurs s'ouvrent aux légendes.

Mais le Caprices s'est aussi mis au service des groupes suisses romands. Avec son New Talent Tour, le festival est parti à la rencontre de quelques jeunes groupes dans les cantons romands, pour leur permettre de se produire sur scène à Crans-Montana.

Et la qualité fut au rendez-vous, ce qui est rassurant pour le futur de la scène musicale suisse. La finale a sacralisé To the Vanishing Point, groupe quasi-local, qui en plus d'une musique qui prouvait une grande maturité, a offert une prestation scénique élaborée. La deuxième place revient à Tasteless (FR) qui donnait dans un répertoire plus agressif. Le choix du troisième s'est porté sur The Rambling Wheels de Neuchâtel, mais cela aurait tout aussi bien pu être Celyane, groupe vaudois qui a fait vibrer la scène Alternative.

à côté de la scène


En marge des concerts, Caprices proposait l'accès à son village, un espace gratuit qui regroupe les stands de nourriture, les bars et la Jam Session. Cette dernière a vu se succéder une multitude d'artistes en herbe qui mettaient l'ambiance.

Les artistes plus renommés ont aussi joué le jeu de pousser la chansonnette, ou plutôt de lancer quelques accords improvisés sur cette mini-scène. Ainsi les musiciens d'Hirsutes, ceux de Marc Aymon, et même le guitariste des Roots, Ben Kenney.

Toujours aussi accessibles, quelques uns ont profité du Bar des Artistes pour se détendre après leur prestation, comme la charmante Emilie Simon. Révélée au grand public grâce à La Marche de l'Empereur, elle enchantait par son charme les personnes qui ont eu le plaisir de la croiser. Ambiance plus électro dans l'autre bar gratuit, l'Urban, qui distillait un ton beaucoup plus club et où des DJ's se succédaient.

Le Festival Caprices ne serait cependant rien sans les bénévoles. Parmi eux, beaucoup d'étudiants originaires de différentes universités suisses. Venus au festival par goût de la musique, ils profitent des vacances pour se donner un peu de bon temps, espérant que celui de l'année prochaine leur réservera de bonnes surprise.