Un petit pas pour la recherche mais un grand pas dans la lutte contre le cancer. Des chercheurs de l’Université de Fribourg ont, en effet, constaté que des champignons unicellulaires sont capables d’inhiber leur croissance. On retrouve le même mécanisme chez l’homme. Et lorsqu’il dysfonctionne, une tumeur peut survenir.
Les protéines nommées TORC1 jouent un rôle essentiel au niveau du développement cellulaire des organismes vivants. Elles sont activées par un autre complexe protéinique appelé EGOC. En étudiant de la levure de bière - organisme unicellulaire -, le groupe de scientifiques du Professeur Claudio De Virgilio a mis à jour trois protéines (Iml1 – Npr2 – Npr3), capables d’inhiber EGOC, lorsque des acides aminées viennent à manquer. Cela a pour conséquence de freiner la croissance cellulaire. David Sabatini du Whitehead Institute (Massachusetts/USA) a mis en évidence le même phénomène chez l’être humain. «Il a également pu démontrer que, dans le cas de cellules cancéreuses, ce frein moléculaire ne fonctionne plus», indique le site internet de l’Université de Fribourg. Ce mécanisme d’inhibition déficient se situe à l’origine de la croissance de bon nombre de tumeurs.