EPFL Middle East devient réalité

Baptisé EPFL Middle East, le nouveau campus prend forme à Ras Al Khaimah. Côté recherche et enseignement, les premiers programmes sont désormais en place. L’EPFL disposera d’infrastructures de haut niveau: une soufflerie géante de près de 100 mètres de long, ainsi que des bâtiments répondant aux exigences les plus strictes en termes environnementaux.

«L’EPFL Middle East devient réalité », se réjouit Franco Vigliotti, doyen du nouveau campus. Et de citer les progrès accomplis depuis mai 2009, quand l’EPFL signait avec le Sheikh Saud bin Saqr un accord portant sur la création d’un campus à Ras Al Khaimah (Emirats Arabes Unis): mise en place des premiers projets scientifiques, élaboration du programme d’enseignement, engagement de personnel à l’Emirat et à Lausanne… Pendant que les architectes dessinent les plans d’un campus répondant à de hautes exigences en termes de consommation énergétique, l’équipe de Franco Vigliotti vient d’emménager dans plus de mille mètres carrés de surface de bureaux à Ras Al Khaimah.

La recherche à EPFL middle East

Parmi les chantiers les plus ambitieux, la construction d’une grande soufflerie, longue de plus de cent mètres. Elle devrait permettre des recherches dans les domaines de l’énergie éolienne, de la qualité de l’air ou des hautes couches de l’atmosphère. Dirigé par Fernando Porté-Agel, professeur à l’EPFL, ce projet entrera en phase de préconception ce mois-ci. «Cela nous permettra d’attirer des chercheurs talentueux du monde entier», explique Fernando Porté-Agel.
 
Quatre premiers axes de recherche ont été déterminés : production et distribution d’énergie, désalinisation de l’eau, architecture urbaine et transport, dynamique des vents. Ces thématiques sont particulièrement adaptées au lieu de Ras Al Khaimah. Le climat, mais aussi la situation géographique permettent la mise en œuvre de nombreux programmes scientifiques. De plus, les actuelles transformations des infrastructures d’énergie et de transport dans l’Emirat sont autant d’occasion pour les chercheurs de concevoir des solutions innovantes.
 
Financés par l’Autorité d’investissement de Ras Al Khaimah (RAKIA, les laboratoires d’EPFL Middle East disposeront chacun d’une structure miroir en Suisse, sur le campus lausannois. Dès la fin de l’automne, les Emirats devraient accueillir pas moins de dix projets de doctorat, ainsi que plusieurs projets de Master.
 
Récemment engagée à l’EPFL, la professeure Maryline Anderson jouera un rôle clé dans la dynamique du nouveau campus. Au MIT, elle a fondé et dirigé le Daylighting Lab. Elle se chargera notamment d’élaborer le programme d’architecture durable pour l’EPFL Middle East.

Enseignement

Maher Kayal, professeur en électricité à l’EPFL, prépare un Master en management de l’énergie et développement durable. Ce programme d’enseignement s’inscrit dans le cadre des accords de Bologne. Dès 2011, il devrait permettre de former des experts à même de répondre aux défis du développement durable, dans des contextes géographiques aussi différents que la Suisse ou les Emirats.
 
En octobre 2010, l’EPFL Middle East lance son programme de formation continue, sous la direction du professeur Mathias Finger. Les cours proposés ont pour thème la sécurité de l’information, les systèmes de transport urbains et les énergies renouvelables. Ces nouvelles formations s’adressent en premier lieu aux professionnels travaillant dans la région.

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