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Nestlé s’immisce dans la nomination des professeurs de l’EPFL

Le géant de l’alimentaire vaudois a la possibilité de refuser la nomination de professeurs des deux chaires qu’elle cofinance. L’information a été révélée par la «Wochenzeitung» qui a publié, dans ses colonnes, le contrat de sponsoring entre la haute école et la multinationale. Jérôme Grosse, porte-parole de l'institution lausannoise, a affirmé à l’ats qu’il s’agissait d’une pratique courante que d’autres établissements de formation appliquent en Suisse et en Europe. Pour l’heure, aucun enseignant choisi par les instances de l’EPFL a vu sa candidature exclue par Nestlé. «La firme est très souple et agréable dans le processus de recrutement», a ajouté Jérôme Grosse. Selon ce dernier, l’indépendance de la recherche n’est aucunement menacée par ce droit de regard de l’entreprise privée. «Travailler avec les milieux industriels fait partie de la mission de notre haute école», a-t-il encore martelé.

Déjà vu Outre-Sarine

Pour rappel, sur demande d'un reporter de la «Wochenzeitung», le Préposé fédéral à la protection des données, Hanspeter Thür,  avait obligé l'EPFL à rendre public ce contrat de sponsoring. À la fin de l'année dernière, l'Université de Zurich avait également dû publier une convention qui la liait à la banque UBS.

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