Administration

L’Uni comptera deux associations faîtières d’étudiants

UNIGE - L'AFU vient d’être créée et regroupe 17 associations d’étudiants. Elle se veut une plate-forme d’échanges apolitique.

La Conférence universitaire des associations d’étudiant(e)s (CUAE) vient de perdre son monopole historique. Jusqu’à présent, ce syndicat faîtier était le seul organe de ce type à l’Université de Genève (UNIGE). Mais depuis le 19 mai, il doit faire face à un concurrent: l’Association faîtière de l’UNIGE (AFU). Et le détrôné n’apprécie pas du tout ce nouveau venu…

L’AFU se compose d’un bureau de six postes – occupés par des étudiants élus par les membres de l’association – qui a un rôle exécutif et non décisionnel. Elle s’organise autour d’une assemblée générale, formée par les associations universitaires. En parallèle, elle intègre encore deux assemblées des délégués, l’une consacrée à la vie étudiante et l’autre dédiée aux affaires universitaires. «Notre but est de créer un lieu de rencontre entre les associations d’étudiants, une sorte de place du village pour favoriser les discussions et la création de projets», résume le vice-président Myke Penseyres, étudiant en gestion d’entreprise. Garance Felix, coprésidente et étudiante en médecine, ajoute: «Nous voulons dynamiser les projets festifs, il en manque. Mais l’AFU ne se limite pas à ça, c’est une plate-forme d’échanges et de partage de connaissances avant tout.»

L’association se revendique apolitique. «On reproche souvent à la CUAE d’être trop politisée, ce côté engagé rebute certaines associations, rapporte Bastien Martinez, étudiant en physique et coprésident. Nous tenons à la bannière apolitique pour rassembler tout le monde.» Sans prises de position, comment l’AFU compte-t-elle défendre les intérêts de ses membres? «Nos statuts prévoient que si deux tiers des membres veulent que l’association prenne position sur un sujet, elle pourra le faire», répond Bastien. Quant à la CUAE, elle réfute cette étiquette politique: «Toutes nos décisions sont prises en assemblées générales. Notre structure est démocratique car ouverte à tous les membres d’associations ainsi qu’aux étudiants lambda!» précise Nadine Frei, secrétaire permanente.

A cause de dissensions de ce type, l’AFU a finalement décidé de faire cavalier seul. «Des discussions ont eu lieu pour ne faire qu’un, mais les divergences étaient trop importantes», indique Myke. «Nous étions pourtant prêts à repenser notre structure pour être unis!» déplore Nadine Frei. Cette dissension est contre-productive, continue-t-elle. «Pour être cohérent, pour avoir du poids face au Rectorat, il faut un seul interlocuteur. Nous sommes inquiets pour la défense des intérêts des étudiants.»

L’AFU, elle, ne voit pas de problème. «Nous ne cherchons pas à remplacer ou concurrencer la CUAE, précise Myke. Nous n’avons pas la prétention de faire ce qu’ils font, au niveau syndical notamment. Nous voulons seulement répondre au manque de dialogue entre les associations et au manque de vie étudiante. Nous sommes complémentaires.» (TDG)

[Sources : Tribune de Genève]

Catégories