À l’heure où le port du voile fait l’objet de nombreuses polémiques dans les pays européens, l’Université de Genève consacre deux journées d’études à cette étoffe. Intitulé «voile, corps féminin et pudeur, entre l’Islam et l’Occident», le colloque se tiendra les 11 et 12 avril prochains à Unimail (salle MR 070). Il se propose de démythifier ce sujet en l’abordant sous le double point de vue de l’histoire et de l’anthropologie.
À noter que, parallèlement à ces deux jours d’études, la haute école a mis sur pied une exposition intitulée «Voile & dévoilement. Le Voile dans tous ces états». La rétrospective est à voir jusqu’au 12 avril dans le hall du bâtiment de l’Uni Dufour.
S’il revêt un caractère religieux fort, le foulard n’a pas toujours été au centre du débat comme c’est le cas actuellement. «Depuis l’Antiquité, cet attribut vestimentaire fait partie de la tenue des femmes dans tout le bassin méditerranéen et survit aux bouleversements religieux et politiques de l’histoire occidentale jusqu’au milieu du 20ème siècle», informe le site internet de l'Université. Et de souligner que, depuis les années 80, cette pièce vestimentaire fait l’objet d’un regain d’intérêt auprès de la population féminine. Ce retour en grâce est à relier à la «réislamisation» des classes musulmanes aisées.
Aujourd’hui, le foulard s’est transformé en véritable accessoire de mode. Ainsi le commerce de djibab et autres étoffes demeure florissant, signe que les mentalités évoluent.