pratique

L'art de la triche...

Répertoire des méthodes les plus efficaces

Qu'on la nomme copion chez nos voisins belges, mascogne dans nos contrées romandes ou encore plus communément feuille de triche, l'antisèche a toujours eu pour objectif la réussite d'un test ou d'un examen. L'auteur se dérobant ainsi à tout effort apparent d'apprentissage et de mémorisation.

Souvent employée dans l'urgence à l'approche d'une épreuve, la tricherie reste, le plus souvent, un moyen parmi d'autres d'assurer une note satisfaisante à un contrôle. Il n'est donc pas étonnant que certains étudiants se laissent séduire par l'art de la triche et son rapport «coût-bénéfice» entre résultat obtenu et efforts consacrés à l'étude.

Classiques en la matière

La pratique de la triche remonte aussi loin que l'apparition des premiers tests visant à évaluer les connaissances. Par conséquent, de multiples méthodes lui ont été consacrées à travers son histoire. On retrouve aujourd'hui dans le «catalogue des antisèches», des méthodes de type classique ou bien moderne alliant souvent technologie et tricherie.

Le coup du porte-mine compte parmi les méthodes qui ont depuis longtemps fait recette. Il s'agit de placer une feuille de triche dans le crayon puis de la faire sortir en cliquant sur ce dernier. Ce procédé est intéressant en ce qui concerne sa facilité d'exécution et sa discrétion mais reste néanmoins problématique car il permet uniquement d'inscrire un condensé d'informations et non pas les trois polycopiés à savoir sur le bout des doigts pour l'examen.

Dans le même ordre d'idées, la bouteille de 50cl de soda fait également figure de classique. La technique, très simple mais relativement efficace, consiste à écrire le maximum d'informations au dos de l'étiquette. Pour les plus téméraires qui veulent optimiser l'espace disponible sur l'étiquette, une astuce consiste à scanner en couleur l'étiquette puis à remplacer par ordinateur le texte original par celui de son choix. Il faut uniquement respecter la couleur de la police originale et être attentif à la qualité d'impression.

Sinon, il reste toujours la technique pour ainsi dire ancestrale de l'écriture au crayon à papier sur la feuille de brouillon. L'avantage de cette technique réside dans le fait qu'il est possible d'écrire beaucoup d'informations. Cette méthode nécessite également quelques précautions. Premièrement, il faut que la sèche ressemble réellement à un brouillon. Deuxièmement, si les feuilles de brouillon sont distribuées avant l'épreuve, il faut que ta feuille de brouillon soit en tout point identique. Disposer sur ta table une feuille de triche quadrillée en papier recyclé alors que les feuilles distribuées sont blanches et comporte des lignes émettrait inévitablement quelques présomptions de tricherie! Cela peut paraître accessoire mais c'est souvent en omettant ce genre de détails que l'on a plus de risque d'être pris la main dans le sac. Finalement, il faut veiller à ce qu'on ne puisse pas lire ce qui est inscrit sur ta feuille à plus de quelques dizaines de centimètres au cas où les surveillants effectuent des passages dans les rangs.

La sèche et la technologie

Pour les as de la triche version "nouvelle école", ces méthodes sont bel et bien révolues et enterrées. A l'heure du multimédia, certains rivalisent d'ingéniosité et réalisent des prouesses toujours plus invraisemblables. Avec la possibilité de créer son propre site wap et de le consulter en ligne, le téléphone portable peut s'avérer être une «arme de triche» redoutable tout comme le baladeur mp3 (muni d'une oreillette) pouvant contenir, au gré de son propriétaire, des fichiers audio de nature illicite. La montreagenda grâce à un répertoire pouvant contenir plusieurs centaines de caractères reste également un «must» en la matière.

La palme de la tricherie revient cependant à plusieurs étudiants chinois ayant eu recours à des gadgets ultra technologiques lors de l'examen national d'entrée à l'université (le gaokao). ils ont été surpris en possession de matériel tel que gommes munies d'un écran miniature, des règles disposant d'une minicaméra, oreillettes, micros... Le procédé consistait à faire parvenir, d'une façon ou d'une autre, les questions d'examen à un complice situé à l'extérieur qui une fois renseigné transmettait les réponses par oral ou par écrit. Plutôt ingénieux même si dans ce cas-là, l'astuce ne s'est pas révélée fructueuse.

La tricherie, payante?

Au final, que les méthodes de triche empruntent ou non des ressources à la technologie, le meilleur moyen de réussir une épreuve reste encore l'apprentissage et la mémorisation. Ces derniers nécessitent en effet plus de temps mais se révèlent souvent efficaces et surtout une façon sûre d'éviter la note zéro et toute sanction disciplinaire. La tricherie paraît d'autant plus aberrante que dans l'élaboration d'une antisèche, une partie de la matière est souvent mémorisée inconsciemment...

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