La nouvelle Miss'tique

L'étonnant parcours d'une étudiante en parasitologie

Alors qu'elle pensait achever son master comme toute étudiante normale, Coralie Herrmann se retrouve projetée sur le devant de la scène. Retour sur le parcours d'une étudiante qui a la biologie dans le sang.

Débuts en parasitologie

Après trois années passées à l'Université de Fribourg, Coralie obtient son bachelor en biologie en 2007. Désireuse de revenir dans un canton essentiellement romand, elle se tourne vers l'Université de Neuchâtel dont le master en parasitologie et écoéthologie l'attire. «Le secret pour un scientifique, c'est la curiosité de ce que tu étudies. La parasitologie me semblait un sujet intéressant et intriguant. J'ai eu une sorte d'intuition.» Au fil des cours, et grâce à l'enthousiasme que suscite chez elle les propos de Lise Gern, sa professeur, Coralie s'oriente vers les tiques. «Les tiques me semblaient les parasites les plus gérables; plus faciles à maîtriser que les moustiques qui pourraient voler dans tout le labo.»

Son travail de master

Avec l'aide de Lise Gern, Coralie définit le sujet de son travail. Elle choisit volontairement un projet réunissant du travail sur le terrain et en laboratoire. «Je travaillais seule sur ce projet, sans la supervision d'un doctorant. J'étais indépendante.» En étudiant les tiques dans différentes conditions climatiques, Coralie obtient des résultats semblant démontrer que celles infectées par la bactérie causant la maladie de Lyme (maladie pouvant laisser de graves séquelles) ont un léger avantage de survie sur celles non infectées.

Après une année et demie de recherche, Coralie rend son travail, intitulé «L'infection par Borrelia burgdorferi sensu lato influence la survie d'Ixodes ricinus
dans des conditions climatiques défavorables».

Ses projets d'avenir

Suite à ce travail, Coralie a eu l'opportunité de participer à une conférence internationale, opportunité qu'elle a saisie sans hésiter. Elle devra présenter son sujet devant une assemblée de spécialistes en mai prochain à Montpellier. «C'est un bonheur mêlé d'angoisse.» De plus, elle est, depuis le 1er avril dernier, doctorante à l'Université de Neuchâtel auprès de Lise Gern. Gageons que nous aurons bientôt des nouvelles de cette étudiante.