dossiers

La grossesse sur les bancs de l’uni

... ou comment concilier études et maternité

Tomber enceinte alors qu'on est aux études, c'est souvent difficile à accepter. Rares sont les cas de grossesse vraiment planifiée durant cette période charnière de formation professionnelle. Quels sont les secrets d'une vie réussie en tant qu'étudiante et maman? Quelles sont les difficultés principales que rencontrent ces jeunes femmes au cours de leur grossesse? Et après, quelles sont les solutions pour bien reprendre pied dans le monde universitaire?

Ecouter son corps

En gérant convenablement les événements, il s'avère souvent envisageable de poursuivre ses études, parfois même jusqu'à terme. Dans ce cas, il importe de s'aménager suffisamment de temps de repos pour ne pas mettre en danger sa santé. Des problèmes se posent parfois, surtout si de nombreux déplacements entre les salles de cours et les bâtiments sont nécessaires ou s'il faut rester trop longtemps assise dans la même position. Si l'horaire est trop chargé, il est impératif d'abandonner quelques cours.

Interrompre ses études

Quand la grossesse est bien avancée - ou dès le début en cas de difficultés précoces -, il faut se résoudre à interrompre ses études afin de préserver sa santé et de terminer la grossesse dans de bonnes conditions. Cette décision n'est pas facile à prendre, car elle met en jeu l'avenir professionnel en retardant la fin de la formation, et donc l'entrée dans la vie active.

Cette période de pause permet non seulement de se reposer et de se préparer pour l'accouchement, mais également de réfléchir à la suite. En effet, il faut repenser entièrement son mode de vie, son organisation future, avec les obligations nouvelles qu'apporte la naissance d'un enfant. Il est donc important d'en profiter et de ne rien laisser au hasard pour la reprise.

Reprise sous ass istance

L'important, c'est de reprendre quand on se sent prête, à son rythme. Vouloir à tout prix assumer à nouveau à 100% ses études alors qu'on est parent depuis peu, c'est courir le risque du surmenage. Il importe aussi d'oser solliciter de l'aide. On peut en trouver à l'université, mais les structures existantes sont débordées et les listes d'attente pour une place en crèche très longues. Heureusement, on peut profiter de la solidarité qui règne entre étudiants pour récupérer les précieuses notes de cours.

Un autre grand problème: les finances. Quand on est à l'uni pour suivre un cours, on ne peut pas bosser en même temps. En plus, on a souvent déjà bien assez à faire avec les études et l'éducation de l'enfant. Demander une bourse peut être une solution, mais encore faut-il pouvoir en obtenir une. Les conditions d'octroi sont sévères et peu sont attribuées.

Importance de l'entourage

Dans ces moments parfois difficiles, les mamans étudiantes peuvent heureusement souvent compter sur le soutien de la famille et de leur éventuel conjoint. Confier l'enfant quelques heures par semaine aux grands-parents peut déjà bien soulager et permet d'économiser les frais élevés d'un placement en crèche. Avoir un conjoint qui travaille et peut assumer financièrement, c'est un plus non négligeable lorsqu'on se bat déjà sur deux fronts.

Malheureusement, certaines étudiantes célibataires ou dont la famille vit à l'étranger se retrouvent livrées à elles mêmes. Dans ce cas, il importe de ne pas s'engouffrer dans la spirale de l'isolement et d'oser solliciter les services de l'université (bureau d'information sociale, crèche universitaire, conseiller aux études, etc.) pour bénéficier de mesures d'accompagnement.

Conseils pour éviter le burn-out

  1. Ne pas avoir peur de demander de l’aide dès le départ, pour éviter une accumulation de problèmes.
  2. Dormir suffisamment, y compris la journée si bébé ne fait pas ses nuits.
  3. Ne pas culpabiliser si on n’en fait pas autant qu’on aurait voulu.
  4. Se donner du temps pour s’adapter à ce nouveau rythme de vie.
  5. Prendre le temps de se faire du bien (relaxation, activités pour soi, loisirs, etc.).
  6. Ne pas choisir trop de cours à la reprise, privilégier un pourcentage réduit.