L'uni a aggravé ma timidité

Entretien avec Marc Donet-Monet

Passé par les bancs de l’uni avant de brûler les planches, l’humoriste valaisan revient pour etudiants.ch sur les répercussions de son parcours académique...

Marc Donet-Monet, la rumeur court selon laquelle vous avez réalisé de brillantes études...
Ça doit être ma mère qui vous a dit ça. Ah non c’est sur mon site? Oui bon, j’ai eu un diplôme à l’UNIL, c’est quand même pas mal et je pourrai me recycler à expliquer les additions et les soustractions quand tout aura foiré pour moi.

Vos affinités pour la physique influent-elles sur votre condition d’humoriste?
Non. Mais j’imagine qu’il y a un certain goût pour les démonstrations tordues chez moi qui doit venir de la physique théorique.

Avec qui partageriez-vous un repas, Albert Einstein ou Florence Foresti?
Comme j’ai déjà rencontré Florence Foresti, je dirais Einstein. Je lui poserais deux ou trois questions sur la relativité générale que j’ai étudiée mais pas tout à fait comprise je crois.

Quelle est la meilleure école de vie, la scène ou l’auditoire?
Ah! la scène sans hésiter. Les études ont aggravé ma timidité et mon inhibition naturelles, et la scène m’a rendu sûr de moi, fort, extraverti, beau... Ouais enfin faut pas déconner non plus. Disons un peu moins coincé.

On dit d’un humoriste qu’il est «un philosophe qui rit jaune»... Approuvez-vous?
C’est pas très gentil de me traiter de philosophe, on n’a pas gardé les cochons ensemble à ce que je sache! Je préfère une autre formule: «C’est un homme de bonne mauvaise humeur». Ça me correspond assez bien.

Avec du recul, quel serait votre meilleur conseil à l’attention des étudiants?
Qui suis-je pour donner des conseils? Mais disons: d’être heureux dans leur vie personnelle, de faire ce qu’ils aiment et d’avoir une ambition.

Bio express

Né à Genève le 30 juillet 1971, Marc Donet-Monet obtient un diplôme en physique avant de se lancer dans une brillante carrière d’humoristre. Il s’illustre notamment par ses collaborations avec les émissions phares Les Dicodeurs sur la RSR et Le Fond de la Corbeille sur la TSR, ainsi que par la tenue de La semaine de Donet-Monet, chronique hebdomadaire dans le Matin Dimanche. Il égrène également son humour sur scène avec cinq one-man shows: C’est pas drôle (1994, Prix coup de coeur de «Nouvelles scènes»), C’est surtout triste pour les gamins (1997), La Haute Cime (2000), Complètement épanoui (2003, Grand prix de l’humour au Festival de Saint-Gervais en France, Grand prix au Festival de Morges-sous-rire), Au soleil (2005) et enfin Attention! (2008, Grand Prix du Jury Raymond Devos au Festival de Morges-sous-rire) avec lequel Marc Donet-Monet est actuellement en tournée.