Laurence Desbordes

clin d'oeil d'une rédactrice d'un magazine 100% féminin

Quels sont vos meilleurs souvenirs d'études?
L'année du Bac où tout me semblait possible. J'avais tellement soif de liberté que je magnifiais le monde extérieur, celui des étudiants qui passaient leur temps dans des cafés à refaire le monde. J'étais sûre que d'entrer à la fac allait me faire rencontrer plein de gens formidables et hors normes. Ce fut tout le contraire! Tout était beaucoup trop dogmatique, pas assez palpitant, vivant. A quelques exceptions près. Notamment un cours de littérature anglo-saxonne fait par un petit bonhomme rondouillard absolument passionné par la matière qu'il enseignait. A partir de la diapositive d'une oeuvre d'art, il nous faisait entrer dans l'univers d'Henry James, de James Joyce, de Patrick White, de Janet Frame, etc. Un vrai régal.

Votre modèle féminin? Et pourquoi?
Je n'en ai pas. J'estime que c'est déjà assez difficile comme ça d'être soi-même et si en plus on doit calquer ses attitudes, ses ambitions sur un modèle, on ne s'en sort pas! J'essaie juste de ne jamais trop me trahir pour de mauvaises raisons.

Votre vision de l'étudiante d'aujourd'hui?
Je ne pense pas que l'étudiante d'aujourd'hui soit différente de celle d'hier! La façon d'enseigner est différente mais pas celle d'étudier. Enfin je ne crois pas.

Vos petits trucs pour avoir la pêche tous les jours?
Me ménager des plages de rêveries où je peux m'imaginer évoluer dans un monde parfait pour moi. Bref, garder et choyer la part d'enfant qui est en moi. Et toujours, toujours avoir des rêves. Il n'y a que ça qui me fait avancer.