UNIBE

Avant Noël, Urs Würgler, le recteur de l'UNIBE, présente son institution aux lecteurs d'etudiants.ch.

Comment se porte l'université de Berne?
Merci pour votre intérêt, l'université de Berne va bien. Elle attire de plus en plus d'étudiants - en effet, le nombre d'immatriculations a augmenté d'environ 4% pendant le semestre d'hiver 2006/2007. Plus de 12'500 étudiants sont inscrits dans notre université et 8% d'entre eux sont d'origine étrangère (en légère augmentation). L'université de Berne est donc une Haute Ecole très attractive et fait de son mieux pour le rester.

Quelle est la position stratégique de votre université par rapport aux autres universités suisses?
L'UNIBE est et reste une université complète. Dans son programme, elle propose tous les domaines scientifiques ce qui lui permet de pratiquer de la recherche interdisciplinaire. Pour faciliter ceci, il est très important de pouvoir être implanté au niveau régional, cela se ressent aussi dans l'enseignement. L'UNIBE offre des cursus Bachelor au niveau régional et national, tandis que les offres de Masters et de doctorats sont plutôt nationales et internationales. De plus, nous aspirons à atteindre des performances record dans certains domaines de recherche.

La rubrique 360° présente les hautes écoles en mettant en avant leurs spécificités

Quels sont ses atouts et ses lacunes?
Nous sommes une université qui se trouve au coeur de la ville, c'est un atout important! De plus, l'université de Berne offre des conditions excellentes telles qu'une bonne infrastructure et une qualité de vie élevée.

Dans quel domaine votre université est-elle à la pointe de la recherche?
La Recherche en climatologie est certainement l'exemple le plus connu. Al Gore a par exemple utilisé nos données scientifiques pour son film «An Inconvenient Truth». Mais elle est aussi très bien située dans les autres domaines: relations Nord-Sud, dépassement du changement global, régulation du marché international (conditions générales du commerce international), recherche biomédicale translationnelle (la recherche médicale avec un regard approfondi sur la recherche clinique et les applications), et finalement la recherche spatiale. Saviez-vous par exemple qu'à presque tous les envois d'une sonde spatiale dans l'univers, la technologie de l'UNIBE y était embarquée ? Lors du premier atterrissage sur la lune en 1969, c'était une voile solaire, et aujourd'hui, ce sont des spectromètres de masse qui permettent de mesurer les gaz des comètes.

Quelle vision avez-vous de l'étudiant bernois classique?
Il ou elle est une personne cosmopolite et motivée, le niveau de son intelligence est au-dessus de la moyenne, et il est paré d'une bonne réflexion critique. En fait, tous les étudiants qui ont choisi Berne comme lieu d'études ont déjà prouvé par cette décision qu'ils avaient une grande intelligence...

Quelles sont les opportunités que l'UNIBE est seule à fournir à ses étudiants, au niveau de la mobilité et de l'infrastructure?
Elle se trouve au centre de la Suisse.

Quels sont les moyens mis en oeuvre pour faire vivre le campus?
Elle peut déjà être fière de sa situation avantageuse dans la ville fédérale. Elle est protégée par l'UNESCO, et l'Aar est une invitation à la baignade pendant la belle saison ! L'UNIBE ne doit donc pas entreprendre des efforts spéciaux afin d'animer le campus. Bien évidemment, elle propose également aux étudiants tout ce qui, en plus de l'enseignement et de la recherche, fait partie de la vie universitaire et tout spécifiquement notre offre sportive avec plus de 90 activités différentes.

Quelles sont les connexions/relations qu'entretient votre école?
Dans le cadre du réseau des Hautes Ecoles BeNeFri, nous collaborons de façon étroite avec les universités de Fribourg et Neuchâtel. Nous entretenons avec presque toutes les universités des relations institutionnalisées. Nous disposons également d'un réseau international et sommes membres de l'association internationale des universités (International Association of Universities).

Quels sont vos projets à terme?
La réalisation de la «stratégie 2012» qui contient les lignes directrices du développement de l'université à long terme. Nous voulons renforcer notre position en tant que troisième centre universitaire Suisse après les deux grandes Ecoles polytechniques de Zurich et Lausanne. Les points principaux de la stratégie se résument de la manière suivante: l'UNIBE veut rester une université complète, tout en mettant un accent spécial dans certains domaines.

 

Quelle est votre opinion face à l'importance de plus en plus grande du privé dans le financement de l'enseignement?
L'économie privée devrait en premier lieu soutenir la recherche. Quant à l'enseignement, on pourrait imaginer que l'engagement de l'économie privée se fasse plutôt dans la formation continue, ou sous forme de chaires sponsorisées.

Quelles collaborations entretient votre université avec les HES voisines ? Des projets de collaboration sont-ils à l'ordre du jour?
Les conseillers d'Etat des cantons de Berne et Fribourg ont mandaté leurs universités pour tester une collaboration dans les domaines de la science naturelle et de la médecine. Nous investissons beaucoup d'efforts pour ce projet. De plus, il y a des progrès concernant la collaboration entre les facultés de médecine et les hôpitaux universitaires de Bâle et Berne. L'UNIBE participe également au plus grand projet de coopération des Hautes Ecoles Suisses : la médecine vétérinaire pilotée de manière complémentaire par Berne et Zurich, dans le cadre de la faculté commune Vetsuisse. Nous faisons aussi la promotion des coopérations professionnelles – dans le cas où elles nous servent à renforcer le site universitaire.

A l'image de ce qui se fait notamment à Zurich, peut-on s'attendre à ce que certaines filières changent de mains entre l'UNIBE et les HES?
En ce moment, de tels changements ne sont pas à l'ordre du jour pour l'université de Berne.

Comment répondez-vous à l'inquiétude des étudiants face à Bologne que l'on présente parfois comme une élitisation des études?
L'inquiétude n'est pas fondée. Au contraire, la réforme de Bologne a comme objectif d'augmenter la qualité de la formation et de promouvoir la relève. Nous supposons également que le passage au système de Bologne a conduit à une augmentation du nombre d'étudiants. La réforme de Bologne favorise en fin de compte aussi la mobilité, du fait que les différents cursus et diplômes deviennent comparables : les étudiants ainsi que les Hautes Ecoles en profitent.

Est-ce que les accords de Bologne vont encore modifier certains de vos cursus?
Oui, en effet, presque tous les cursus vont subir des modifications.

Avez-vous un message pour les étudiants de l'UNIBE?
Je les félicite d'avoir choisi cet endroit pour entreprendre leurs études. L'université de Berne offre une haute qualité d'enseignement ainsi que de recherche. Cependant nos étudiants ne sont pas uniquement des consommateurs de savoir, ils doivent également être capables de fournir des performances. Nous sommes toutefois présents afin de les soutenir de nos conseils.

... et aux étudiants qui n'ont pas choisi Berne?
Je leur souhaite qu'ils trouvent leur bonheur aussi ailleurs. Nous sommes certes en concurrence avec les autres universités quant au recrutement des étudiants. Les gymnasiens sont des clients très convoités. Je trouve cependant important que les différentes Hautes Ecoles en Suisse, avec leurs différences culturelles et scientifiques, puissent exister côte à côte. J'ai toute confiance dans l'université de Berne quant à son avenir.