Des politiciens veulent faire bosser les étudiants

Plusieurs politiciens souhaiteraient que les étudiants travaillent à 50% pendant leur cursus universitaire. Le nombre de cours par semaine devrait par conséquence être réduit.

Ernst Buschor (PDC), ancien directeur zurichois de l'instruction publique, en a marre des étudiants qui finissent leur uni sans jamais avoir travaillé. Dans un entretien accordé au magazine «Schweizer Monat», il estime que les cours devraient représenter uniquement la moitié d'un cursus universitaire. L'autre moitié du temps devrait, selon lui, être consacrée à bosser dans une entreprise.

Son idée séduit Kathy Riklin (PDC/ZH), membre du conseil de l'Université de Zurich. «Ce nouveau système permettrait aux étudiants de connaître assez tôt leurs centres d'intérêt. C'est aussi avantageux pour les employeurs qui se réjouiraient d'accueillir des personnes ayant une bonne formation théorique et pratique», ajoute la Zurichoise. L'élu Hans-Peter Portmann (PLR/ZH) estime lui aussi qu'il s'agit d'une idée «innovante et digne d'être évaluée». De nos jours, précise-t-il, trop d'étudiants préfèrent «trainer à la piscine au lieu d'accumuler de l'expérience pratique sur le marché du travail». Hans-Peter Portamnn note cependant que les diplômes universitaires délivrés en Suisse devraient toujours valoir les titres obtenus à l'étranger.

Le conseiller national Matthias Aebischer (PS/BE) ne veut rien entendre d'une telle réforme. Le président de la commission de l'éducation du National défend le système des Hautes écoles actuellement en vigueur: «Notre système est excellent. Ceux qui souhaitent mélanger la théorie et la pratique sont bien servis en Suisse.» Il rappelle que les universités se démarquent justement par le fait qu'elles sont axées sur la science et la recherche.

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