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Des lampes solaires à la place du pétrole

Équiper les pays en voie de développement de lampes qui fonctionnent grâce au soleil, telle est l’idée développée par Govinda Upadhyay, doctorant au Laboratoire d’énergie solaire et physique du bâtiment, à l’EPFL. Pour mener à bien son projet, le chercheur a monté sa propre start-up, «LEDsafari».

Danger et toxicité

Utiliser l’énergie de l’astre du jour constitue une alternative crédible au pétrole. À l’heure actuelle, plus d’un milliard de personnes dans le monde n’ont pas l’électricité et recourent donc au gaz pétrolier pour s’éclairer.  Outre le prix élevé du carburant qui grève le budget des familles des nations moins avancées, cette source d’énergie demeure très toxique lorsqu’elle brûle. En effet, selon une récente étude de l’Université de Berkeley reprise par le site internet de l’EPFL, une utilisation journalière du kérosène correspond à l’inhalation de la fumée de 40 cigarettes. Il en résulte une augmentation du risque de contracter une maladie pulmonaire. «Et, au niveau global, 265 millions de tonnes de CO2 sont dispersées dans l’atmosphère», informe la page web de la haute école lausannoise.

Kit pratique

L’entreprise a mis au point des lampes solaires à monter soi-même à l’aide de matériel simple: fil électrique, interrupteur, batterie de téléphone portable, lampe LED et bouteilles vides en guise d’abat-jour. Et seulement un kilo de matériel est nécessaire pour produire 100 luminaires. Seuls les panneaux solaires doivent être commandés à l’étranger. «Quant à l’efficience des lampes, cinq à six heures de chargement au soleil suffisent à donner quatre à cinq heures de lumière», souligne le site internet de l’établissement de formation. Afin d’offrir cette technologie au plus grand nombre, aucun brevet n’a été déposé sur l’invention.

Aide sur le terrain

Dans le but de former la population locale à la création et à l’utilisation quotidienne des lampes solaires, la jeune firme a mis sur pied des ateliers de sensibilisation sur place. Des globe-trotters se sont déjà rendus en Inde, en Tanzanie et au Kenya, afin de promouvoir cet outil aux plus démunis. Plus de 200 personnes ont d’ores et déjà suivi leur enseignement.

Ouvert à tous

«Les voyageurs qui souhaitent joindre l’utile à l’agréable peuvent, également, suivre un jour de formation auprès de la start-up en Suisse. Ils iront ensuite dispenser leurs nouvelles connaissances dans un village des pays en développement durant trois jours avant de poursuivre leurs vacances. Ça ajoute une touche humanitaire que les amateurs de voyage hors des sentiers battus aiment bien», conclut Govinda Upadhyay.

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