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De Tokyo à São Paulo

Le voyage pour port d’attache

Cela fait maintenant six mois qu’ils parcourent le monde et nous font part de leurs découvertes. Des premiers pas dans les favelas brésiliennes, aux hiéroglyphes irlandais en passant par la pagaille administrative bolognaise, nos etubloggers reviennent sur les événements marquants de leur séjour.

Sylvie Akhundov Tokyo

Après s’être habituée à vivre dans un 18 mètre carrés, l’étudiante à l’Université de Genève doit désormais faire face aux idéogrammes japonais ainsi qu’aux nombreuses onomatopées que compte cette langue. À force de répéter en boucle des syllabes sans queue ni tête, la jeune femme est devenue complètement «gaga». Elle en a même perdu son latin. «Holà, les ouins-ouins, hein! Ouste, hop dodo! Sinon, pan-pan cucul!», vous comprenez?

Farah Bouassida Grenade

S’il fait plus chaud en Espagne qu’en Suisse, l’étudiante en systèmes de communications à l’EPFL doit tout de même faire face à la froidure hivernale qui gagne du terrain à Grenade. Un vrai défi alors que son logement ne possède pas de chauffage. Mais, heureusement, que les folles nuits andalouses augmentent la température d’un cran. La jeune femme avertit, d’ailleurs, ses lecteurs: «ne soyez pas surpris si, sur votre chemin, à 8h du matin, vous croisez des gens rentrant chez eux de la fête d'hier soir. La réputation du goût des Hispaniques pour la fiesta est bien fondée».

Mathilde Sudan Munich

Partie au pays de Goethe pour perfectionner son allemand «un peu rouillé», Mathilde Sudan a découvert la culture culinaire germanique. Pour l’anecdote, le directeur de la Technische Universität de Munich lui a souhaité la bienvenue en lui offrant des bretzels et de la bière. Si l’étudiante en architecture à l’EPFL a fait un saut à l’ «Oktoberfest», ce qui l’a le plus marqué demeure incontestablement sa tournée des marchés de Noël, un véritable marathon. «On peut trouver une vingtaine de marchés différents répartis un peu partout dans le centre ville, chacun ayant ses caractéristiques et particularités». De quoi gâter ses colocataires, qui, au fil du temps, sont devenus sa deuxième famille.

Romy Gérard Montréal

L’étudiante en tourisme à la HES-SO de Sierre (VS) découvre les particularités linguistiques du Québécois, une langue à part selon elle. «Quand j'ai été acceptée à Montréal pour mon séjour, tout le monde m'a dit: «Pourquoi tu pars là-bas? Ils parlent français, tu ne vas pas apprendre de langue!» Et bien si, figurez-vous que pour comprendre le Québécois, il faut l'apprendre! Après des mois, j'y travaille toujours!», confie-t-elle dans un éclat de rire.

Victoria Suppan Dublin

L’étudiante en architecture du paysage à l’Hepia de Genève se met au vert irlandais. Cette couleur se retrouve, en effet, partout dans cette région du globe, surnommée l’île émeraude. Ainsi, les maillots de l’équipe nationale de rugby sont de couleur olive, les trèfles à quatre feuilles, symboles du pays, sont également verdâtres. Sans oublier les innombrables forêts vertes que compte l’Irlande. Seules la Guinness et Dublin, qui en irlandais signifie «étang noir», déteignent dans ce paysage verdoyant.

Roxane Afrough Kent et Berlin

Après avoir vécu l’enfer des transports publics anglais immobilisés en raison d’une tempête qui s’est abattue sur la ville, l’étudiante en Lettres à l’Université de Neuchâtel s’est envolée pour Berlin. Suivant sa devise, «pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer», la jeune femme a, en effet, décidé d’effectuer deux séjours Erasmus, de six mois chacun. La suite, au prochain épisode!

Manon Henrioux Stockholm

Après des débuts laborieux dans l’apprentissage du suédois, «avec une institutrice de 80 ans possédant un sens de la pédagogie tout aussi vieux», la jeune femme se fond littéralement dans la capitale de l’art urbain. Ses quartiers bigarrés, ses échoppes et ses parcs n’ont plus de secret pour elle. Une belle avancée pour l’étudiante en informatique à l’EPFL, qui se souvient qu’à son arrivée, elle ne traversait pas une rue sans google translate à la main et réalisait ses courses à l’aveuglette: «on met quelque chose dans le caddie et on verra bien ce que ce sera, si c'est bon, tant mieux, sinon tant pis!».

Thomas Motmans São Paulo

En bon aventurier, l’étudiant en ingénierie mécanique à l’EPFL n’a pas froid aux yeux. Il ne craint ni de sortir le soir dans la capitale de la drogue ni de visiter les favelas brésiliennes. Pour lui, tout est question d’attitude: «une des raisons pour laquelle il ne m'est jamais rien arrivé demeure l’absence de peur. Quand quelqu'un de bizarre vient me parler, je communique avec lui comme s'il était tout à fait normal». Pas question de repli sur soi pour cet Indiana Jones des temps modernes, qui tord le cou à bon nombre de clichés. À ses yeux, les favelas sont tout sauf des lieux de crime et de mort. «Il y règne une énergie époustouflante», écrit-il.

Ce mois-ci, deux nouveaux etubloggers ont rejoint notre équipe d’étudiants reporters, Charlie Hofmann (Dortmund) et Ariane Ducommun (Paris). Suivez-les sous notre rubrique etubloggers.