Joel Bruschweiler

Volley-ball (LUC ) et master en sciences du sport

Sport de compétition et études, est-ce conciliable? Le volley-ball étant considéré comme semi-professionnel en Suisse, il a été possible de concilier les deux. J’ai aussi choisi une voie académique en management du sport où j’ai pu aménager quelque peu mes horaires au rythme de mes entraînements.

Quelles sont les principales contraintes?
Réussir à gérer le stress des examens sans pour autant perdre trop d’énergie pour son objectif sportif. Cela demande beaucoup d’organisation et de discipline durant toute l’année pour travailler de manière régulière et ne pas devoir rattraper 4 mois de cours à la dernière minute.

Pourquoi s’être lancé dans un double défi?
La question ne s’est même pas posée, je ne concevais pas une vie sans faire de sport et il se trouve que je suis arrivé au plus haut niveau possible en Suisse dans le volley-ball. Les études restaient pourtant ma priorité afin d’obtenir un papier me permettant de trouver un travail par la suite. De plus, je pense que les deux se complètent.

C’est génial de se défouler avec ses camarades de jeu après une longue journée d’études. «Anima Sana in Corpore Sano», telle est ma devise.

L’université est-elle conciliante?
De manière générale, les universités ne sont pas très conciliantes avec les sportifs d’élite. Je n’en ai pas trop souffert car l’aménagement de mes entraînements me permet de suivre la quasi totalité de mes cours et de passer mes examens sans soucis, mais je connais d’autres sportifs qui ont dû carrément réduire leur charge d’entraînement, voire même refuser de participer à certaines compétitions.

Le sportif d’élite est-il bien perçu dans le monde académique?
Il y a là une ambiguïté entre la perception des sportifs de haut niveau dans le milieu académique qui sont très bien perçus, voire même admirés pour leur double investissement, et le fait qu’on ne les aide absolument pas en leur refusant certaines exceptions liées à leur statut.