Foyer pour étudiants

Une véritable école de vie

Elles sont étudiantes suisses ou étrangères, vivent dans des villes différentes mais ont comme point commun de vivre dans un logement pour étudiants. Témoignages.

«Le foyer pour étudiants, c'est la solution la moins chère», explique Nelly «et c'est plus facile de résilier», rajoute son amie Léa. Nelly, une étudiante Erasmus française, vit depuis septembre 2008 dans le foyer de la cité universitaire à Neuchâtel. Léa, étudiante en droit, est aujourd'hui en visite, mais elle a habité cet immeuble jusqu'en septembre 2008.

Nelly compte rester ici pendant ses deux années de master: «Ça ne me dérange pas. J'ai toujours vécu dans une cité universitaire.» A quinze, ils se partagent la cuisine, les douches et les WC. Ça fait beaucoup de monde, mais l'étudiante Erasmus rassure: «Ici ça va, il n'y a pas de dégueulasses à mon étage.» Et quand ça ne va plus, «il suffit de gueuler un bon coup», rajoute Léa.

Apprendre la tolérance

Comme Nelly et Léa, beaucoup d'étudiants sont passés par là, se retrouvant avec des gens de cultures et de provenances différentes. Et ça peut faire des étincelles: «Il y en a qui ne lavent qu'avec de l'eau, ceux qui viennent de quitter papa maman et qui ne savent pas faire la vaisselle», raconte Léa.

Cet apprentissage de la tolérance, Amélie l'a aussi vécu: «On apprend à relativiser, à être plus cool.» Amélie est étudiante à Genève à la HEI et vit dans un foyer à Carouge depuis janvier. Elle a choisi ce type de d'habitat parce qu'«il n'y avait rien à Genève et c'est le premier truc que le bureau des logements m'a proposé.» Elle est très contente de son nouveau toit et vit avec deux autres étudiants en sciences politiques: «On s'entend très bien: on s'entraide pour les cours, on cuisine et sort ensemble aussi.» On l'aura compris, les logements pour étudiants permettent de faire de nouvelles connaissances, de s'intégrer plus facilement.

Voir le bon côté

Il y a cependant quelques désavantages. Outre le manque de propreté, il y a le fait qu'«on ne choisit pas avec qui on va habiter», reconnaît Amélie. Le bruit est aussi un problème, car «tout le monde n'a pas le même rythme de vie», explique Léa. La parade de Nelly : les boules quiès! Mais dans un immeuble d'étudiants, le bruit est aussi synonyme de fête, s'enthousiasme Amélie: «quand tu entends du bruit, tu te dis «ah, il y a la fête» et tu y vas! Ce n'est pas possible lorsqu'on habite dans un logement ordinaire.»

Leurs réactions: ils ont opté pour cette alternative


ANA, 22ANS, MÉDECINE


ISMAËL, 19 ANS, CHIMIE

Ca fait une semaine que je suis arrivée d'Espagne et ça n'a pas été facile de trouver un logement. Mon choix c'est porté sur le foyer avant tout pour une question de proximité avec le campus. Le critère financier a aussi été déterminant. Je m'y plais beaucoup, mais j'ai peu d'éléments de comparaison. C'est un vrai parcours du combattant pour dénicher un logement. J'ai dû me mettre sur la liste d'attente avant qu'on m'attribue une chambre. Le premier avantage est le prix abordable. Même si ça n'est  pas très spacieux, c'est suffisant pour moi. Pour certains la cohabitation peut poser problème, mais pas pour moi.

MURIEL, 18 ANS, MÉDECINE

 

CLÉMENT, 22 ANS, MÉDECINE

Je devais quitter la maison et j'avais un grand désir d'indépendance. Comme j'avais des échos mitigés sur la coloc, mon choix c'est porté sur le foyer, plus économique. Il faut s'habituer à partager cuisine et buanderie et être tolérant vis-à-vis du bruit. Mais dans l'ensemble c'est très satisfaisant. Ca a l'air cher au vu de l'espace restreint, mais en fait il existe plein d'avantages. Il n'y a aucune charge à payer, Internet est compris, chacun à sa propre salle de bain et on côtoie des étudiants du monde entier. En plus, on peut rendre sa chambre durant l'été et éco.