En Suisse, plus d'un étudiant sur quatre est d'origine immigrée

Plus d'un élève sur quatre (28%) en Suisse est d'origine immigrée.

Pour la première fois dans l'enquête 2013 sur la situation sociale et économique des étudiants (SSEE), le statut migratoire des étudiants a été pris en compte, a indiqué l'Office fédéral de la statistique sur son site mardi. Le critère déterminant est le lieu de naissance des personnes interrogées.

Etudiants étrangers en hausse

Au semestre d«hiver 2012/13, sur 185«687 étudiants et étudiantes immatriculés dans les hautes écoles suisses, 37'186 étaient de nationalité étrangère. La proportion a augmenté continuellement depuis l'enquête de 2005, passant de 15% à 20%.

Près de la moitié de ces étudiants et étudiantes sont des immigrés de première génération venus en Suisse après l'obtention de leur titre d'accès aux études supérieures (13%). Et quelque 6% avant. Le reste (8%) se compose d'étudiants nés en Suisse, donc d'étrangers de la 2e génération.

Souvent issus des pays voisins

Les plus nombreux sont les Allemands (7142) , les Français (5188) et les Italiens (2617) à venir suivre une Haute école en Suisse, après avoir suivi une formation dans leur pays donnant accès à ce niveau d'études. Les autres nationalités sans précision (à l'exception des Autrichiens et des Portugais) représentent 10'913 personnes.

La part des immigrés dans les Hautes écoles universitaires (HEU) est de 31%, de 28% dans les HES et de 16% dans les HEP. La part des immigrés de première génération est donc plus élevée dans les HEU que dans les hautes écoles spécialisées, en particulier ceux qui ont obtenu à l'étranger leur titre d'accès aux études supérieures.

«Segundos» moins bien lotis

Les immigrés de deuxième génération sont moins nombreux que les immigrés de première génération à suivre des études supérieures, du simple au double. La majorité des parents de ces «Segundos» n'avaient pas de diplôme du degré tertiaire (59%).

Le groupe qui se distingue le plus nettement parmi les immigrés de deuxième génération est celui des étudiants dont les parents n'ont pas de formation scolaire postobligatoire: ils représentent 25%, contre 3% chez les étudiants non issus de l«immigration.

A l'inverse, parmi les étudiants venus en Suisse après l'obtention de leur titre d'accès aux études supérieures, plus du tiers (68%) ont des parents diplômés du degré tertiaire. Cette proportion tombe à 58% chez les étudiants non issus de l'immigration.

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