forum des étudiants

Kévin Meng

19 ans, Sciences et technologies du vivant

Un joueur de scrabble redoutable

Champion du monde junior 2010 et 2012 dans la catégorie des moins de 18 ans et 4e aux championnats du monde chez l’élite cette année. Le palmarès de Kévin Meng a de quoi faire pâlir ses adversaires. À 19 ans, le jeune étudiant à l’EPFL manie les lettres avec brio. Pourtant, ce n’est qu’en 2006 qu’il découvre le scrabble. Il participe alors au concours des écoliers romands, organisé par la fédération suisse de scrabble. « À l’époque, c’était sous forme d’une feuille d’exercice de français à remplir », se souvient-il. « J’ai fait un bon score et j’ai été qualifié. Pour couronner le tout, en terminant dans les trois premiers, j’ai pris part aux championnats du monde pour la première fois à Tour, en France, la même année. »

Petit à petit, Kévin s’est vite rendu compte de son talent. Dès 2008, il se met sérieusement à s’entraîner. « À l’époque, je jouais tous les jours, à raison d’une heure. Mais il m’est arrivé de m’adonner à cette activité quatre heures de suite. Lorsque l’on débute, il est primordial de maîtriser la grille. Une fois l’aspect technique intériorisé, j’ai pu me consacrer à l’apprentissage des mots. »

Enfant, il jouait de temps en temps avec ses parents mais pour le plaisir. « Pour moi, c’était un jeu comme un autre. » Ce qu’il aime dans le scrabble ? « L’aspect mathématique, la combinatoire du jeu et marquer des points » confie-t-il dans un large sourire. Par contre, ne comptez pas sur lui pour définir les mots les plus pointus ! « Les mots sont un outil pour faire des points. Je n’accorde pas une grande importance à leur définition même si la plupart du temps, je sais dans quel domaine ils s’utilisent. Mais c’est toujours intéressant d’enrichir son vocabulaire », justifie-t-il dans un éclat de rires. Mais pour lui, l’essentiel est ailleurs. S’il ignore le nombre de vocables qu’il connaît, il avoue apprendre des listes par coeur. « Ce qui est intéressant pour un scrabbleur, c’est de connaître des mots de sept et huit lettres. Au-delà, cela ne sert à rien car c’est rare de poser des mots de neuf lettres », justifie l’étudiant.