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Les étudiants et l'argent-roi

Un rapport ancré dans l'identité estudiantine

L'argent contient une telle charge symbolique qu'il mobilise une gamme de sentiments très large. Sensation d'autonomie, de pouvoir, de sécurité... ou au contraire dépendance, angoisse, culpabilité. Chacun développe très tôt son propre rapport à l'argent. Une histoire personnelle qui guide, de manière inconsciente, toute la vie. Et toi, es-tu plutôt cigale ou fourmi?

Question de perception

Si l'on te posait la question suivante: «Quel est le revenu qu'il te faudrait pour être à l'aise?», il y a fort à parier que tu répondrais: «Le double de ce que j'ai actuellement!» C'est ce que rétorquent neuf personnes sur dix... étudiant ou non. Mais si l'on t'accordait cette somme, nul doute que tu doublerais encore tes aspirations! Ce schéma renvoie au décalage qui subsiste entre l'argent «palpable» (billets, chèques, carte de crédit, etc.) et sa perception mentale.

Voilà pourquoi, lorsqu'on te demande quel serait ton rêve le plus fou si tu gagnais à l'Euro Million, tu te répandrais en allégations du genre: «Un Hummer 18 places» ou «Une île déserte avec des cocotiers plaqués or». Le trait est certes un peu forcé, mais l'idée est là. très souvent, l'argent est synonyme de liberté et d'excentricité aux yeux des gens, à plus forte raison lorsque ceux-ci n'en gagnent pas beaucoup.

Perspectives biaisées?

Le temps des études coïncident très souvent avec une longue période de sacrifice et de vache maigre, cela va sans dire. Motivés par les discours tenus par les professeurs ou la direction, nombre d'étudiants se serrent la ceinture pendant 3 à 5 ans, tout en conciliant cours et petit boulot en attendant d'atteindre le Saint Graal, autrement dit un seuil de pauvreté à 10'000 CHF par mois lors de leur entrée dans la vie active.

Mythe ou réalité? Beaucoup d'entre nous sont partagés sur la question. Feras-tu partie d'une élite sur le marché du travail ou seras-tu au contraire noyé dans la masse des jeunes diplômés qui sortent chaque année? Une majorité d'étudiants pensent que, malgré un certain manque d'expérience qui leur est souvent reproché, l'obtention d'un bachelor ou d'un master confère une clé qui ouvre bien des portes. Mais la réalité n'est pas aussi évidente... Si certains diplômes d'études supérieures composent de sacrées cartes de visite, d'autres ne s'avèrent pas immédiatement professionnalisants aux yeux des recruteurs. Ce faisant, le tout est de savoir ce que l'on veut et ce que l'on vaut! Il importe avant tout de ne pas brader tes services sous prétexte que 10 autres personnes peuvent prendre ta place. A ce titre, cumuler de la pratique avant ou pendant la formation représente un moyen efficace de gommer les faiblesses de ton dossier et de devenir un redoutable adversaire pour les autres candidats.

Money, money, money

Sur le campus, il y a généralement deux types d'étudiants: le raisonnable et le dépensier. Le premier s'offre des plaisirs de temps en temps alors que le second vit souvent au-dessus de ses moyens. Que ce soit pour casser la routine ou par projection, il n'hésite pas à sortir, s'acheter des fringues de marque ou de beaux objets. Se priver de manger et dépenser sans compter, c'est son créneau car il se dit: «Un jour, j'aurai un excellent poste, je pourrai m'offrir tout ça», sauf qu'il commence un peu avant d'avoir la place... Je suis sûr que tu en connais et que tu rêves de faire pareil!

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